Texte d'Evelyne Pansu mis à la disposition des visiteurs le jour de l'inauguration officielle

 

Saint Etienne, premier martyr

(Ecole française, fin XVIIeme -début XVIIIeme).

 

Ce tableau représentant Saint Etienne, patron de l’église de Jujurieux, a été installé le 20 juillet 2009. Il a été retrouvé naguère  dans le grenier de la cure, et a été l’objet d’une importante restauration, ainsi que son cadre en bois doré. Il provient sans doute de l’ancienne église, démolie en 1854.

 

Saint Etienne, comme on le lit dans les Actes des Apôtres chap. 6, était l’un des sept hommes que choisirent les apôtres pour les aider dans le service de la communauté chrétienne de Jérusalem : c’était le rôle des diacres. Aussi est-il ici vêtu d’une dalmatique, indiquant sa fonction, rouge et or, couleurs du martyre et de la sainteté.

La prédication d’Etienne attira la persécution, et il mourut lapidé. On peut voir les pierres, outils de son martyre, à gauche et à droite en bas du tableau. Certaines statues de Saint Etienne, d’un style plus naïf que cette peinture, représentent les pierres accolées au corps du saint, sur sa tête et sur ses épaules.

Etienne est représenté un genou à terre, la main gauche sur le cœur, les yeux au ciel, sans que son visage exprime la souffrance. Car on nous le montre après son martyre, au moment où, d’après les Actes des Apôtres chap.7, il dit voir dans le ciel Jésus ressuscité à la droite du Père. Mais cette vision n’apparaît pas ici.

Le peintre n’a représenté qu’un angelot descendant des nuées pour apporter à  Etienne la couronne et la palme, attributs des saints martyrs. En revanche, la vision de Jésus ressuscité est décrite sur un vitrail proche de l’autel de Saint Etienne, au transept sud de l’église.

Le saint fut lapidé à l’extérieur des murs de Jérusalem,  qui forment le fond  de la scène, la porte de la ville étant surmontée de nuées.

Cette œuvre anonyme est de facture modeste, ce qui est assez normal dans une église de campagne. Les coloris en sont chaleureux, bien soutenus par l’or du cadre, elle évoque dignement le saint patron de notre église. On la date de la fin XVIIeme ou du début XVIIIeme siècle.

Le 3 août, l’Eglise célèbre le souvenir de la découverte des reliques de Saint-Etienne, en Palestine, au Ve siècle après J. C., la fête rappelant son martyre ayant lieu le 26 décembre.

E.P.